L’envoyé spécial de l’ONU dans la région des Grands lacs d’Afrique, Huang Xia, a déclaré, mercredi lors d’une réunion du Conseil de sécurité, qu’une accalmie fragile s’est installée dans l’Est de la République démocratique du Congo. En dépit de cette accalmie, a-t-il signifié, le risque d’une reprise des combats reste réel.
« Entre l’armée de la RDC et le Mouvement du 23 mars, un fragile cessez-le-feu semble tenir », a souligné Huang Xia devant les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
Il a en plus exprimé une inquiétude du fait que « le retrait du groupe armé M23 des localités occupées reste partiel ; le désarmement et le cantonnement de ses combattants se fait attendre ; et une solution politique négociée tarde à se matérialiser ».
Dans ce contexte, « le risque d’une reprise des combats reste réel », alors que « des groupes armés locaux et étrangers sèment la terreur et alimentent l’instabilité ».
Tout en saluant les processus de Luanda et de Nairobi, qui visent le rétablissement d’une relation apaisée entre la RDC et le Rwanda, le chinois Huang Xia a aussi jugé que le portrait de la situation dans la région des Grands lacs est contrasté.
« Les tensions persistent entre le Rwanda et la RDC. La confiance entre les deux pays semble être au plus bas », a rappelé M. Xia.
De son avis, il est nécessaire que le Conseil de sécurité et l’ensemble des partenaires de la région renouvellent et renforcent leurs efforts pour favoriser une réelle baisse des tensions et soutenir les efforts de la région pour mettre fin à la crise.
Djo Kabika