« Plus de 10 millions de morts, au moins 500.000 femmes violées, des enfants martyrisés et torturés, l’un des pires crimes contre l’humanité depuis 1945 se déroule en ce moment et depuis presque 30 ans en RDC ».
C’est le résumé de “ Holocauste au Congo”, un livre du journaliste d’investigation et écrivain camerounais Charles Onana présenté ce vendredi à Kinshasa.
Charles Onana s’interroge sur une telle impunité et le « silence complice» de la communauté internationale face à ce qu’il qualifie de holocauste. Il cite notamment la complicité de la France et des pays anglo-saxons tels que les États-Unis, la Grande Bretagne, l’Australie et le Canada dans la déstabilisation de l’est de la RDC à travers le Rwanda.
Le politologue camerounais démontre dans cet ouvrage que l’on assiste déjà depuis 1994, lors de l’afflux de réfugiés rwandais à l’est du Congo-Zaïre, sans le savoir, à l’exécution du plan d’invasion de la RDC dans le but de prendre le contrôle total des énormes ressources minières de l’est en y exterminant le maximum des populations.
« On est donc bien en face d’une invasion masquée où Kagame se sert des réfugiés hutus pour prendre pied du Zaïre », indique l’auteur dans cet ouvrage qui dénonce une incitation des populations autochtones de l’est du Zaïre à abandonner leurs terres aux populations étrangères aux fins de mieux organiser l’exploitation minière.
L’auteur du livre s’est appuyé sur des archives de la Maison Blanche et les documents du Pentagone mais aussi sur plusieurs rapports de l’ONU et de l’Union européenne. Il appelle notamment les autorités à construire un mémorial national pour commémorer les massacres dans l’est de la RDC.
Pour l’ancien ministre Justin Bitakwira, holocauste va au-delà du génocide. Il tire une sonnette d’alarme à la prise de conscience de la population congolaise face au danger de la balkanisation qui guette la RDC.
Selon lui, les rébellions que la RDC a connu à savoir, AFDL, CNDP, M23 sont l’œuvre du Rwanda soutenu par les multinationales aux fins de piller les ressources minières.
Dieumerci Diaka