A travers une déclaration, publiée ce vendredi, 15 pays de la communauté internationale ainsi que la Délégation de l’Union européenne ont salué les « efforts soutenus » déployés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en vue de la mise en œuvre du processus électoral.
« Depuis decembre, le personnel de la CENI a relevé d’immenses défis logistiques et techniques pour inscrire des millions de Congolais sur les listes électorales dans un laps de temps très court, parfois au péril de leur vie », ont-ils relevé, tout en invitant la CENI à « s’engager avec un maximum de transparence et de réactivité afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts ».
Après la publication du calendrier électoral, Denis Kadima et ses équipes ont réussi à enrôler plus de 40 millions d’électeurs à travers la RDC en l’espace de trois mois. Un record comparé aux processus antérieurs où il a fallu beaucoup plus de temps.
Il s’en est suivi le nettoyage et l’audit du fichier électoral dans un contexte assez particulier marqué par le refus de l’OIF de scruter ce fichier et le recrutement des « personnalités indépendantes » pour le même job. Ce qui n’a pas été du goût de certains opposants notamment, accusant les personnes recrutées d’être des « copains » de Denis Kadima.
En dépit des ces commentaires, les 15 pays de la Communauté internationale ont dit « prendre note du nettoyage interne du fichier électoral par la CENI et de l’audit qui c’en est suivi ».
Ils sont toutefois préoccupés par le fait que les opérations de nettoyage et d’audit du fichier électoral sont perçues comme dépourvues « d’indépendance et de transparence », considérant que c’est « une occasion importante manquée de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes ».
Le processus électoral a continué à suivre son cours après la présentation à l’Assemblée nationale de la Loi portant répartition des sièges, élaborées sur base du fichier électoral décrié par les opposants. Cette Loi a été déclarée recevable et envoyée à une commission parlementaire pour examen approfondi.
Les pays signataires de cette déclaration sont les États-Unis, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la République Tchèque, et la Délégation de l’Union européenne.
Laurent Omba