Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a déposé lundi le projet de nouvelle constitution à la direction nationale de la campagne référendaire, un organe chargé de publier ce texte avant le scrutin prévu le 30 juillet prochain.
Cette nouvelle constitution ne fait pas l’unanimité au pays. L’opposition craint une présidence à vie pour le chef de l’État car le texte ne limite pas son mandat.
Dans cette nouvelle constitution,
le mandat présidentiel passe à sept ans sans restriction, alors que c’était de cinq ans limités à deux mandats dans la constitution de 2016 en vigueur.
Ce qui donne la possibilité à l’actuel président Touadéra de se représenter en 2025 lors de la fin de son deuxième mandat.
Une autre modification dans cette nouvelle constitution est que pour concourir à la prochaine élection, il faudra n’avoir que la nationalité centrafricaine. La double nationalité sera interdite par l’article 10, sauf exception législative.
Une réforme de la Cour constitutionnelle est prévue également dans ce projet de loi. Dans le texte actuel, six des neuf membres seront élus au sein des corporations juridiques. Il garantit aussi la parité homme-femme qui va devenir obligatoire.
Faustin-Archange Touadéra a été élu président de la République centrafricaine en février 2016. Il a hérité un pays miné par des conflits des groupes armés.
Dieumerci Diaka