Après les audiences vendredi à la Cour constitutionnelle sur les contentieux de la présidentielle, les avocats de Katumbi, dont la candidature est contestée par Noël Tshiani, ont brandi le « manque de preuves » du requérant pour soutenir ses accusations de détention d’une nationalité étrangère par leur client. Me Hervé Diakese, avocat de Katumbi et porte-parole de son parti, a expliqué que Tshiani a produit, pour appuyer sa requête, un article de Jeune Afrique.
La réaction du camp Tshiani n’a pas tardé. A travers son avocate, Natacha Latere, Noël Tshiani a dénoncé la posture du camp Katumbi.
« La défense de M. Katumbi, plutôt que de répondre à la problématique de la nationalité de leur client, se sont fondus dans les injures contre le requérant Tshiani. Ils ont pris leur temps en le dénigrant pour démontrer qu’il ne serait pas apte à la fonction présidentielle en raison du débat qu’il suscite sur l’identité congolaise des candidats à la fonction présidentielle », a-t-elle regretté au micro de INFOS.CD.
Selon cette avocate, Noël Tshiani reste également serein face à ce que ses soutiens qualifient désormais de « comédie » plutôt qu’une présentation des arguments de droit.
« Ils ont tout fait, tout dit, sauf fixer l’opinion sur le fait que leur client a, oui ou non, porté une nationalité autre que celle de la RDC dans sa vie, particulièrement sur la période visée, entre 2000 et 2017 », poursuit Me Natacha Latere.
Pour la camp Tshiani, par le simple fait d’avoir porté la nationalité italienne, Katumbi « avait perdu la nationalité congolaise par option, à ce point qu’en ayant pas démontré avoir renoncé à sa deuxième nationalité et initier la procédure tendant à recouvrer celle congolaise ».
Des arguments qui ne passent pad dans l’autre camp qui estime que « la charge de la preuve incombe au demandeur ».
Natacha Latere juge opportun pour le peuple congolais de « connaître les liens que chacun des candidats à la magistrature suprême a avec les autres pays du monde, et surtout les liens d’encrage avec le Congo ».
L’affaire Katumbi à la Cour constitutionnelle est actuellement au centre de tous les débats alors que des organisations de la Société civile dans le pays appellent désormais à l’impartialité des juges de la Haute cour qui vont se prononcer ce lundi.
Yvette Ditshima