La pression du gouvernement congolais sur le Groupement d’entreprises chinoises a fini par payer.
Dans un communiqué ce samedi 27 janvier, la Sinocongolaise des mines (Sicomines) a annoncé une réévaluation de la part congolaise destinée à la construction des infrastructures. Elle passe de 3 milliards à 7 milliards de dollars américains, « principalement destinés à la construction des routes nationales ».
En février dernier, l’Inspection générale des finances (IGF) avait déploré un déséquilibre dans ce contrat dans un rapport. En quinze ans de la Convention, la partie congolaise n’avait bénéficié que de 822 millions de dollars américains en terme d’infrastructures, contre plus de 11 milliards pour la partie chinoise à travers l’exploitation des minerais, indiquait l’IGF.
Sur base de ce constat, le gouvernement avait obtenu des discussions pour une renégociation du contrat. L’IGF exigeait même 20 milliards de dollars supplémentaires au bénéfice de la RDC. Finalement, ce ne sera que 7 milliards.
De quoi satisfaire quand-même Jules Alingete.
« Arriver aujourd’hui à avoir 324 millions de dollars d’infrastructures par an, vous pouvez imaginer ce que cela représente comme gain pour le pays », a déclaré le 26 janvier, l’inspecteur général chef des services devant les responsables des organisations de la société civile.
Lors de son discours d’investiture le 20 janvier, le chef de l’État avait déjà annoncé cette réévaluation de 7 milliards.
Le contrat dit du siècle a été signé en 2008 entre le gouvernement congolais représenté par la Gecamines au sein de la joint-venture Sinomines avec le Groupe d’entreprises chinoises. Il se résume en un troque « construction des infrastructures pour la RDC contre exploitation des ressources minières pour les Chinois».
Infos.cd