L’opposant Delly Sesanga a réagi ce weekend, à travers une déclaration de son parti politique, aux sirènes sur un possible changement de la Constitution.
Son parti, Envol, a battu en brèche les motifs avancés pour sous-tendre ce changement de la Loi fondamentale, tout en refusant de la voir être caricaturée comme l’émanation des « belligérants » ou ayant « montré ses limites et qui empêcherait la bonne gestion de l’Etat ».
A la place, Delly Sesanga rappelle sa démarche datant de 2019 tendant à réviser la Loi suprême. La procédure engagée par cet ancien député national avait abouti à une pétition et à l’inscription d’une « proposition de loi y relative dans le calendrier de l’Assemblée nationale sous la 3ème législature ».
S’il est ouvert à une révision constitutionnelle, le leader d’Envol veut que cette initiative soit basée exclusivement sur le renforcement de la transparence électorale, la rationalisation de la décentralisation, la modernisation du fonctionnement des Institutions. Il s’oppose cependant à toute tentation de vouloir briser « l’intangibilité de toutes les dispositions verrouillées » par l’article 220.
« Envol reprouve toute tentative du changement de la Constitution, dont le seul bénéfice serait d’accorder un 3ème mandat à un Président de la République, dans le cadre d’une présidence à vie pérennisant un pouvoir ancré dans les antivaleurs », lit-on également dans la déclaration politique du parti de Delly Sesanga.
Commentant ce sujet sur les ondes de la radio Top Congo, le porte-parole du gouvernement avait préféré rester évasif sur des sujets sensibles comme la durée du mandat présidentiel ou le mode de scrutin. Pour Muyaya, il faut faire preuve de « prudence » et de « patience » au lieu de spéculer sur les actions à venir. « Je ne veux pas anticiper sur ce qui sera fait. L’idée est de regarder la Constitution de bout en bout », a-t-il tranché.
Le président Félix Tshisekedi a lui-même relancé ce débat en promettant à la diaspora congolaise de Belgique de mettre en place une « commission nationale multidisciplinaire qui sera appelée à réfléchir sur la manière de nous doter d’une constitution digne de notre pays ».
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