L’Alliance pour le changement (A.Ch), parti cher à l’opposant Jean-Marc Kabund, incarcéré à la prison centrale de Makala, rejette toute démarche tendant à la désignation d’un porte-parole de l’opposition.
Ghislain Mwanji, haut cadre de ce parti, interviewé par Infos.cd sur cette question, estime que tout débat envisagé dans ce sens frise une « complicité active avec le régime illégitime de Félix Tshisekedi ».
Il accuse Tshisekedi, dont il continue de contester l’élection à la présidence, d’avoir « imposé un pouvoir totalitaire au sein de toutes les institutions démocratiques ».
Pour Mwanji, avec le pouvoir de Félix Tshisekedi, la RDC se retrouve « littéralement (dans) une néo-dictature ».
Il est d’avis qu’à l’heure actuelle, la véritable opposition est « extra parlementaire », une façon pour lui de désapprouver le groupe de l’opposition menée par Katumbi, Matata et Muzito qui ont fait bloc pour statuer sur la désignation du porte-parole de l’opposition.
« La frange qui est au Parlement n’y transacte que certains intérêts politiques opportuns. Ce sont des affairistes qui n’ont à leur tour aucune légitimité », déclare t-il.
Au finish, l’Alliance pour le changement considère « anachronique » cette question de la désignation d’un porte-parole de l’opposition face au régime actuel qualifié de « dictatorial ».
La formation politique de Kabund rejoint ainsi Envol de Delly Sesanga ou encore l’Ecidé de Martin Fayulu qui se sont opposés à la désignation d’un porte-parole de l’opposition face à ce pouvoir issu « d’un braquage électoral ».
Yvette Ditshima