Le Président national du Rassemblement des Leaders Congolais, Barnabé Milinganyo est désormais libre.
Il a bénéficié de la grâce présidentielle, le lundi 3 janvier 2022.
En réaction, Barnabé Milinganyo évoque une surprise agréable.
« J’ai été particulièrement assez surpris de savoir que mon nom figurait sur la liste des bénéficiaires de la grâce présidentielle, personnellement je ne l’ai jamais demandé, mais si le Président Félix Tshisekedi a compris le jeu de la démocratie, c’est une bonne chose. Mais sinon, je le remercie de cette attention portée sur ma modeste personne et remercie aussi le Sénateur à vie, Joseph Kabila pour son soutien en prison, le combat pour la bonne gouvernance en RDC», a-t-il dit.
Pour rappel, Barnabé Milinganyo avait été condamné à trois (3) ans de servitude pénale en 2020 par le Tribunal de Paix de la Gombe siégeant en procédure de flagrance.
Au titre de dommages et intérêts, il devrait verser une somme de 2 millions des Francs congolais soit 1000 dollars américains pour avoir proféré des menaces de mort et offensé le Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Dans la foulée des consultations entreprises dans le cadre du mariage Union sacrée et FCC, en novembre 2020, l’homme désormais gracié avait tenu des propos jugés « outrageants » vis-à-vis du Président de la République, Félix Tshisekedi.
C’était sur les différents plateaux de télévision que le bénéficiaire de la grâce présidentielle avait déclaré qu’en cas de la rupture avec le FCC, « il y aura peut-être la démission du Président. C’est l’unique voie facile. Si le Président ne veut pas faire tuer les gens, il faudra qu’il démissionne (…) Alors il deviendra sénateur », et s’il ne le fait pas « ako lia mbuma ». Cette expression kinoise traduit littérairement par « il sera tué par balle » avait suscité de grands débats sur la toile.
Au regard de ces déclarations, Barnabé Milinganyo avait été interpellé dans la nuit du 27 au 28 novembre 2020 vers minuit.
Comparaissant devant les juges, le prévenu avait été interrogé sur le sens de « ako lia mbuma », terme qu’il a traduit par « le président va manger le fruit ». Aux yeux des juges, cette justification ne tenait pas la route.
Eunice Luyeye