L’ancien chef de l’État congolais a eu des échanges ce mardi avec l’ancien président sud-africain, connu pour son rôle de médiateur dans les différents conflits en RDC ?
Décidément, Joseph Kabila ne veut plus resté passif encore moins silencieux. Celui qui a dirigé le pays 18 ans durant continue ses sorties officielles autour de la situation sécuritaire dans l’est du pays.
Ce 18 mars, il est allé à la rencontre de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki. Ce dernier est connu pour son implication dans les différentes démarches de résolution des conflits en RDC. La plus connue reste le dialogue intercongolais de Sun-City qui avait donné lieu à une transition 1+4 en 2003 et avait permis au pays de se doter de la Constitution du 18 février 2006.
Alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC ne cesse de se détériorer avec la progression de la rébellion du M23 qui contrôle notamment Goma et Bukavu avec le soutien de l’armée rwandaise et tend à ressembler à peu près à celle de 1998-2022, forcément que les deux hommes ont tablé sur la question.
La position de Joseph Kabila dans cette crise est connue : il rend responsable son successeur, Felix Tshisekedi, responsable de ce drame, appelle au retrait de toutes les armées étrangères dans l’est du pays et estime que les M23 ont des « revendications légitimes » et qu’il faille les écouter. Problème : l’inédite rencontre entre le gouvernement de Kinshasa et la rébellion prévue ce même mardi à Luanda n’a pas eu lieu. Corneille Nangaa et ses compagnons ont suspendus à la dernière minute leur participation suite aux sanctions de l’Union européenne (UE) tombées hier contre des responsables de la rébellion et des officiers rwandais. Joseph Kabila peut toutefois se satisfaire du départ acté il y a quelques jours de la force de la SADC déployée dans le Nord-Kivu.
Selon certaines indiscrétions, Thabo Mbeki aurait souhaité que Joseph Kabila participe à l’action diplomatique pour une résolution pacifique de la crise. L’ancien président congolais est accusé par son prédécesseur d’être le « vrai commanditaire » du M23. Ce que lui et son parti, le PPRD, continue de nier. La semaine dernière, Emmanuel Shadary, Aubin Minaku et Ferdinand Kambere, trois hauts cadres de son parti, ont été interrogés pendant des heures à l’auditorat militaire.
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