Félix Tshisekedi et son homologue Ghanéen, Nana Akufo-Addo, se sont accordés, jeudi à Accra, sur la stratégie africaine visant à obliger aux pays pollueurs de verser des compensations financières à l’Afrique à la « hauteur du préjudice subi ».
La RDC assure la présidence tournante de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et celle de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Ce pays d’Afrique centrale est, en outre, « pays-solution pour la l’atténuation du réchauffement climatique les tourbières, la forêt équatoriale) et pour l’adaptation ( minerai stratégiques pour batterie électriques et production de Hydrogène vert) », a expliqué la Présidence.
Quant au Ghana, ce grand pays de l’Afrique occidentale préside l’Association des pays vulnérables au changement climatique, indique-t-on.
Ces deux pays vont travailler ensemble à la COP 27 prévue en novembre prochain en Egypte. Déjà au sommet de Rotterdam (Pays-bas) sur l’adaptation en Afrique, en septembre 2022, les deux présidents (Tshisekedi et AkufoAdo) ont décidé de « travailler ensemble pour faire entendre haut et fort la voix de l’Afrique et des pays vulnérables pour une plus grande justice dans la gestion des impacts du changement climatique », rappelle-t-on.
Il s’agissait des assises organisées, en prélude de la Conférence des parties sur le changement climatique (COP27), en collaboration avec l’Union africaine, la Banque africaine de développement, le Fonds monétaire international, l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique ainsi que le Forum sur la vulnérabilité climatique.
Ce sommet devait permettre d’accroître les soutiens et les ressources pour le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, programme phare du continent.
Ce programme vise à concrétiser la vision de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique en mobilisant 25 milliards de dollars d’investissements d’ici à 2025 pour l’adaptation au climat dans les domaines de la sécurité alimentaire, des infrastructures résilientes, des emplois verts et de la finance climatique.
La forêt du bassin du Congo en Afrique centrale est le deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne. Elle couvre près de trois millions de km2 et est partagée entre six pays, le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale, affirment les observateurs
Ils ajoutent que cette forêt, deuxième forêt tropicale du monde, couvre six États, et contient un quart de ce qu’il reste de la forêt tropicale sur Terre, le Brésil ayant détruit d’une façon désordonnée la sienne.
Yvette Ditshima