La Conférence mondiale sur le climat de l’ONU (COP27) s’est ouverte dimanche à Charm el-Cheikh en Égypte. Les délégués à la COP27 ont décidé de mettre pour la première fois à l’agenda officiel la question du financement des dommages déjà causés par le réchauffement.
Les journées de lundi et de mardi sont consacrées à l’entrée en scène de 110 chefs d’État et de gouvernement sous pression pour renforcer leurs engagements climatiques face à un réchauffement qui s’emballe et apporter un soutien financier aux pays pauvres, qui en souffrent le plus.
« Toutes les crises sont importantes, mais aucune n’a autant d’impact » que le réchauffement climatique, dont les effets dévastateurs « ne vont qu’empirer », a martelé dimanche, lors de l’ouverture formelle de la COP27, Simon Stiell, le patron de l’ONU-Climat. Or, les pays sont loin de faire ce qui est nécessaire pour lutter contre le réchauffement.
Les émissions de gaz à effet de serre doivent en effet baisser de 45% d’ici à 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris, pierre angulaire de la lutte contre le réchauffement.
Mais les engagements actuels des États signataires, même s’ils étaient enfin respectés, entraîneraient une hausse de 5 % à 10 % des émissions, mettant le monde sur une trajectoire au mieux de 2,4 °C d’ici à la fin du siècle. Et avec les politiques menées actuellement, c’est un catastrophique + 2,8 °C qui se profile, selon l’ONU.
DM