Kinshasa, certains lieux de culte optent désormais pour l’inclusion de la langue des signes, question de ne laisser aucun groupe social à l’écart.
Moïse Luzayisu Limongali est assistant social au sein de l’ONG Le Geste, une association qui s’occupe de l’inclusion sociale des sourds et muets. Il est aussi interprète en langue des signes dans des églises.
INFOS.CD l’a suivi dimanche à l’église La Borne, dans la commune de Ngaliema, lors d’un culte organisé par Le Geste à l’occasion de ses dix ans d’existence. Et c’est lui qui a interprété l’évangile du jour en langue des signes.
Il voit dans ce travail une occasion de mettre en valeur des malentendants.
« Nous sommes pendant la semaine internationale des langues des signes. Le monde entier célèbre la semaine de la langue des signes et de la langue des sourds. Nous sommes réunis ici avec nos bien-aimés sourds et aveugles pour célébrer le Seigneur pour les dix années d’existence de notre ONG et pour montrer combien la personne sourde est une personne normale, une personne comme tout le monde. Il a des atouts, il a des capacités », nous a-t-il expliqué.
Moïse Luzayisu Limongali a suivi une formation de plus d’un an en langue des signes. » Ce qui m’a permis de m’intégrer dans la communauté sourde. Je suis dans ce domaine depuis plus de six ans. Je conduis un département des sourds dans mon église « , a-t-il poursuivi.
La journée internationale des langues des signes est célébrée chaque 23 septembre depuis 2018 et a pour but de faire reconnaître l’importance de la langue des signes comme outil primordial dans la l’accomplissement des droits essentiels des personnes sourdes.
La Journée mondiale des sourds, elle, est célébrée chaque 24 septembre, initiée depuis 1958 par la la Fédération mondiale des sourds.
Connue comme la Journée mondiale de la surdité au début, elle fut reconnue par l’organisation des Nations unies en 1959. L’objectif principal de cette journée vise à sensibiliser la population à la culture sourde et au langage des signes.
Djo Kabika