A moins d’un mois de la tenue des élections générales en RDC, la tension refait surface dans les rapports entre l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, et l’Eglise catholique, incarnée par son cardinal Fridolin Ambongo.
Ce dernier, lors d’un rassemblement avec les jeunes du diocèse de Kinshasa, dimanche au stade du collège Boboto, a clairement émis des doutes quant à la tenue effective des scrutins au 20 décembre prochain.
« Même s’il y en aura, nous n’avons pas de certitude que ça va se dérouler dans les meilleures conditions de transparence. Cela veut dire qu’il y a risque des désordres », avait dit l’archevêque de Kinshasa.
Ces propos ont provoqué une levée de boucliers parmi les cadres de l’UDPS qui ont répondu coup sur coup au prélat.
Au micro d’INFOS.CD, Felly Kayembe, cadre de l’UDPS, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour condamner ces propos du Cardinal Ambongo, non sans le soupçonner d’« envisager un dialogue en cherchant à semer le chaos ».
Sur son compte X (ex-Twitter), le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, haut cadre du parti au pouvoir, s’en est pris non seulement à la personne de Cardinal Fridolin Ambongo mais à l’assemblée des évêques catholiques congolais (CENCO).
« L’aversion de Tata Cardinal (Fridolin Ambongo) contre le processus électoral, interpelle sur la neutralité des observateurs électoraux de la CENCO. Les positions publiques des dirigeants de l’Eglise trahissent leurs neutralité et objectivité. Laissez le peuple se choisir librement ses dirigeants », a posté Kazadi.
La CENCO, dans sa dernière déclaration sur les élections, publiée mercredi, avait appelé à la « veillée électorale » et à « ne pas quitter les bureaux tant qu’on n’aura pas affiché les résultats ».
Cet appel de la CENCO est l’expression d’une absence de garantie de transparence dans la manière dont le processus électoral est conduit.
Dieumerci Diaka