L’Église du Christ au Congo (ECC) et la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont, à travers leur mission conjointe d’observation électorale, salué ce jeudi la maturité affichée par le peuple congolais durant les scrutins du 20 décembre 2023.
Cette déclaration conjointe, signée ce jeudi par Mgr Marcel Utembi, président de la CENCO, et André Bokundoa, président de l’ECC, fait suite à la mission d’observation électorale déployée par ces deux églises, les plus populaires du pays, qui a rendu son rapport préliminaire le 28 décembre dernier.
Pour le chef de l’ECC et le n°1 des évêques catholiques en RDC, qui disent avoir lu « avec intérêt » ledit rapport, cette déclaration conjointe est également un moyen d’appeler à « la justice et la paix post-électorales » alors que ces deux plus influentes Églises du pays sont engagées dans l’éducation civique, la prévention de conflits et l’observation électorale depuis bien longtemps.
Ainsi, elles ont noté, en 2023, une mobilisation des Congolais « à aller voter en dépit des désagréments ». Aussi, rélèvent la CENCO et l’ECC dans leur communiqué, le peuple a fait montre d’une « vigilance qui a mis à découvert des cas d’irrégularités ».
« Ce geste civique hautement symbolique prouve à suffisance que le Peuple congolais a atteint une maturité qui ne peut plus permettre la manipulation politicienne ou l’imposition de la fraude électorale », se sont réjoui Bokundoa et Utembi.
Dans son rapport préliminaire, la MOE CENCO-ECC avait également noté la même « détermination des électeurs », mobilisés pour accomplir leur devoir civique, attestant, selon les observateurs catholiques et protestants, que le peuple congolais avait bel et bien « répondu une fois de plus au rendez-vous de son histoire ».
Selon les chiffres de la Commission électorale, le taux de participation aux élections du 20 décembre était d’environ 40%, soit le plus bas depuis les premières élections générales de 2006 qui avaient enregistré un taux de participation record de 65,3% avant de descendre progressivement à 58,81% en 2011 puis 47,56 en 2018.
Yvette Ditshima