L’association Habari RDC a organisé, vendredi à Kinshasa, un dialogue mettant les jeunes et les femmes face à des décideurs politiques et parlementaires.
Objectif : casser le tabou autour des sujets liés aux jeunes et femmes, notamment en évoquant « les enjeux et perspectives » de leur participation aux élections.
Ce dialogue, baptisé « Jeunes et élections », se veut un cadre physique d’échanges et d’informations sûres, vérifiables et fiables.
Dans son intervention, Marie Antoinette Saya, experte en genre, a noté une fort taux des candidatures des jeunes aux scrutins de décembre. Selon elle, plusieurs facteurs peuvent expliquer cet intérêt des jeunes pour la politique, notamment le souci de rajeunissement de la classe politique, la découverte de la vocation ou encore le sentiment de déception face à « l’illusion de changement » promis par les politique.
« On note cependant l’inexpérience de ces jeunes à participer aux scrutins. Ça va nécessiter un renforcement des capacités », a estimé Marie-Antoinette Gaya, qui est également membre du cabinet de la Coordonnatrice du service specialisé du Chef de l’État en charge de la Jeunesse, lutte contre les Violences faites à la Femme et traite des personnes.
Elle a également noté une certaine fracture entre la jeunesse, pourtant majoritaire au pays, et les décideurs. Conséquence : ces jeunes veulent désormais « participer et être associés à la gestion publique ».
« Les élections sont un pilier de la démocratie. Une bonne élection doit être libre et transparente », a poursuivi l’intervenante.
Pour sa part, la deuxième intervenante, Grâce Imagna, a abordé les perspectives de la participation des jeunes aux scrutins de décembre.
A travers « Jeunes et elections», l’association Habari RDC entend émuler « l’implication des femmes et jeunes femmes dans les débats sur la gestion de la chose publique est promue et elles en ont appris sur l’histoire et l’impact des élections sur la société congolaise ».
Yvette Ditshima