Jo Sekimonyo, chercheur et écrivain congolais, a, au cours d’une conférence de presse lundi, fustigé le caractère discriminatoire de la nouvelle loi électorale.
Cette Loi, selon Jo Sekimonyo, empêche les démunis d’accéder à des postes de responsabilité. Pourtant, de son avis, la « démocratie est un marché des idées ».
« Que la Cour constitutionnelle puisse nous dire si c’est légal de discriminer un pauvre à des postes politiques et autres. Les pauvres citoyens n’ont-ils pas le droit d’accéder à ces postes ? La démocratie à la congolaise est-elle inclusive ou exclusive ? », s’est-il interrogé.
Jo Sekimonyo a suggéré de convertir les frais de caution fixés par la Loi électorale en des nombres de signatures dans les pétitions à inclure dans le dossier de candidature.
« On pourrait, par exemple, demander à celui qui veut devenir président de la République de rassembler 100 000 signatures dans une pétition. A la députation nationale, on peut, par exemple, exiger 5 000 signatures et ainsi de suite. Cela permettrait de donner la chance à tous les Congolais, conformément à l’article 11 de la Constitution qui dispose que tous les êtres humains naissent égaux en dignité et en droits », a-t-il expliqué.
Pour lier la parole à l’acte, Jo Sekimonyo a introduit une requête à la Cour constitutionnelle en inconstitutionnalité des articles 22, 104 alinéa 3, 3, 118 et 121 alinéa 2 point c, de la Loi électorale de 2022.
Yvette Ditshima