Le Collectif pour la prévention de la violence en période électorale en RDC a exprimé, mercredi lors d’un point de presse, son inquiétude face à l’évolution du processus électoral qui est « négative ».
Ce collectif, composé de plusieurs mouvements de défenses des droits de l’homme, note des multiples violations des droits civils et politiques qui continuent, selon lui, d’amplifier le risque de forte violence contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et contre les journalistes et les opposants politiques.
Me Georges Opombo Omadjiya, expert senior en droits humains, leadership et développeur organisationnel et PCA de l’Académie de management et des droits humains en Afrique (Amadha), a souligné que le collectif est conscient que « la crédibilité, la transparence et l’intégrité électorales sont des facteurs rassurants et apaisants des tensions et régulatrices de la crise électorale en vue ».
Raison pour laquelle leur organisation a formulé des recommandations au gouvernement, à la CENI, à la société civile et aux partenaires de la RDC en vue des élections transparentes et apaisées.
Le gouvernement est appelé à prendre des mesures nécessaires pour la pacification, la transparence et l’intégrité du processus électoral en cours par l’abstention à l’entrave de la jouissance des droits et libertés publiques. Le collectif a épinglé le cas du journaliste Stanis Bujakera, aux arrêts depuis début septembre.
« Nous appelons appelons le gouvernement à instruire les ministres de la Justice, des Droits humains et des Médias de veiller à ce que les droits de la défense du journaliste Stanislas Bujakera soient strictement respectés conformément au cadre juridique national, africain et universel », a martelé Me Georges Opombo Omadjiya.
Il a recommandé en outre à la CENI de prendre toutes les dispositions nécessaires visant à restaurer la confiance entre toutes les parties prenantes au processus électoral en RDC.
Quant à la société civile, ce collectif lui a demandé de maintenir la pression sur la CENI et les acteurs politiques en perspective de la ratification respective du pacte d’engagement pour l’intégrité électorale et du Contrat social initié par le réseau Pona Congo To lingi.
Pour les partenaires du pays, ils sont encouragés à appuyer toute initiative crédible visant la justice, la paix et le développement de la RDC dans le contexte « d’incertitude actuelle ».
Dieumerci Diaka