A New-York, où se tient l’Assemblée générale des Nations-Unies, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a échangé mardi avec l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
Les questions électorales et de retrait progressif des forces onusiennes de la RDC ont été abordées, avec en toile de fond une certaine pression sur Kinshasa pour garantir le respect de la liberté d’expression et de réunion à l’approche des élections de décembre 2023.
« L’ambassadrice Thomas-Greenfield a appelé le gouvernement de la RDC à veiller à ce que les élections soient libres et équitables, et a exhorté les forces de sécurité à faire preuve de retenue, à respecter les droits de la personne et à permettre aux candidats politiques et aux civils d’exercer leurs libertés d’expression et de réunion », rapporte les services de communication de la diplomate américaine.
Ce rappel de Washington tombe dans un contexte où la liberté d’expression, avec son corollaire liberté de la presse, est durement éprouvée à la suite de la détention du journaliste Stanis Bujakera, pour un article qu’il n’a pourtant pas signé.
Dans le chapitre du retrait progressif de la MONUSCO, l’ambassadrice américaine Thomas-Greenfield a souligné l’importance de procéder à une transition qui garantit la protection des civils.
Elle a en outre évoqué la « nécessité pour les dirigeants régionaux d’engager un dialogue constructif afin d’apaiser les tensions dans l’est de la RDC ».
Linda Thomas-Greenfield a par ailleurs couvert d’éloges le président congolais Félix Tshisekedi pour « s’être levé contre les discours de haine et l’incitation publique à l’encontre des communautés rwandophones ».
Laurent Omba