Deux candidats déclarés de l’opposition à la présidentielle de décembre prochain, Martin Fayulu et Moïse Katumbi, ont tiré la sonnette d’alarme sur les retards et les irrégularités présumées pendant les opérations d’inscription des électeurs.
Ces deux personnalités ont séparément accusé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’accorder, à leur détriment, la priorité à l’inscription des électeurs dans les zones fidèles au président Félix Tshisekedi comme sa région originaire du Kasaï.
« Il y a plus de machines d’inscription au Kasaï que dans d’autres régions plus peuplées comme le Katanga », a déclaré à Reuters Moïse Katumbi, président du parti politique Ensemble pour le changement.
Martin Fayulu, pour sa part, indique qu’il y a des centres qui existaient sur la carte de la CENI qui ne sont pas ouverts et d’autres qui sont ouverts alors qu’ils ne devraient pas l’être, accusant la CENI d’organiser la fraude électorale.
« Il y a eu de nombreux problèmes avec les sources d’alimentation des machines et des retards dans la livraison des kits, des panneaux solaires, des câbles », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Reuters indique avoir consulté un document interne de la CENI qui a montré que 779 des 9 200 centres d’inscription de la première zone étaient fermés ou non opérationnels au 1er février et que seuls 52 % des électeurs prévus étaient inscrits.
La CENI a clôturé les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la première aire géographique. Lancées le 24 décembre 2022, elles devaient se terminer le 23 janvier 2023. Après évaluation, suite à divers problèmes, 25 jours supplémentaires ont été ajoutés. Ce deuxième délai a expiré le 17 février.
Djo Kabika