C’est un Félix Tshisekedi très offensif qui s’est présenté ce lundi devant les Kinois, massés en grand nombre au terrain Sainte Thérèse de N’Djili, dans le cadre de meeting de clôture de campagne électorale.
Sans langue de bois, Tshisekedi a clairement décliné son intention de déclarer la guerre au Rwanda, accusé d’être le principal soutien militaire de la rébellion M23 qui, depuis vendredi, est en coalition avec Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, à travers le mouvement politico-militaire Alliance fleuve Congo.
Ce mouvement a officiellement été lancé le vendredi dernier depuis Nairobi sous prétexte entre autres de «restaurer la souveraineté de la RDC par une lutte armée.»
« Au premier coup de feu de ces inciviques, je vais réunir le Parlement en congrès pour obtenir l’aval de déclarer la guerre au Rwanda », a dit Félix Tshisekedi, laissant transparaître une conviction certaine dans ses propos.
Cette conviction, à scruter son intervention, trouve son point d’appui dans la montée en puissance des Forces armées de la RDC (FARDC) qui « sont à la pointe ».
« A partir de Goma, nous pouvons toucher Kigali », a prévenu le président Félix Tshisekedi qui n’a pas ménagé Paul Kagame, président du Rwanda et « parrain du M23 ».
Il a promis à son homologue rwandais, qu’il considère comme « Adolf Hitler », de « fuir sa maison et se réfugier dans la brousse » si jamais les FARDC attaquent Kigali depuis Goma.
« Il (Paul Kagame) peut faire le malin avec tout le monde, sauf avec Fatshi Béton », a déclaré Tshisekedi, drapé dans une chemise blanche floquée du 20, son numéro sur la liste de l’élection présidentielle, non sans se montrer rassurant en lançant cet appel :
« Ne craignez rien ».
Laurent Omba