Le vendredi dernier, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a lancé un appel à témoin pour réunir des preuves contre les 81 candidats aux législatives sanctionnés en janvier dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour des faits de fraude et corruption le jour du scrutin du 20 décembre dernier.
La CENI ne dispose-t-elle pas de preuves tangibles ? L’institution électorale promet en tout cas au parquet de lui fournir tout ce dont il a besoin pour poursuivre ses enquêtes.
Mercredi dernier lors d’une audience que le procureur Firmin Mvonde a accordée à un groupe de 7 experts de la CENI, les deux parties se sont mis d’accord sur le « délai du dépôt des éléments probants».
Entre-temps, circule ce jeudi sur les réseaux sociaux, une correspondance de Denis Kadima adressée à Firmin Mbonde depuis le 4 février. Dans ce document authentifié par Infos.cd, le patron de la Ceni avait dit transmettre 17 éléments de fraudes. Ces éléments concernaient notamment les circonscriptions de Kabinda-ville (Lomami), de Masimanimba , de Yakoma, de Bansakusu, de Kinshasa Funa ou encore de Bumba
« Des éléments de fraude des autres circonscriptions concernées vous seront transmises dans le délai », mentionnait Denis Kadima.
La CENI avait annulé les suffrages de 82 candidats aux législatives dont le gouverneur Gentiny Ngobila ou encore Nsingi Pululu. Un seul sanctionné, Justin Kalumba, a été par la suite réhabilité par la CENI.
Ces présumés fraudeurs devraient être poursuivis par la justice et risquent des peines de prison.
Infos.cd