Vingt quatre heures après la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle par la Cour constitutionnelle, l’Opposition est loin de se laisser abattre.
Dans un message posté ce mercredi sur X (Twitter), Martin Fayulu a de nouveau tiré sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Arrivé 3ème selon les résultats définitifs, Fayulu brandit désormais la « flagrance » et la « grossièreté » de la « fraude planifiée et exécutée par la CENI », au point de « trahir » la République.
Samedi dernier, en prenant la parole au nom des leaders de l’Opposition, Fayulu avait accusé la CENI d’être « complice » et « instigatrice de la tricherie » constatée lors des élections du 20 décembre.
« Le peuple congolais est humilié par M. Kadima et la CENI qui ont systématiquement violé la Constitution et la loi électorale », a-t-il décrié.
La fraude planifiée et exécutée par la #CENI est tellement flagrante et grossière que la République est aujourd'hui trahie. Le peuple congolais est humilié par M. Kadima et la CENI qui ont systématiquement violé la Constitution et la loi électorale. Au fait, qui a donné des…
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) January 10, 2024
Fayulu cherche à comprendre comment des machines à voter se sont retrouvées entre les mains des particuliers « avec codes et mode opératoire ».
Alors que le cycle électoral en cours, le plus cher de l’histoire, a coûté plus d’un milliards de dollars au trésor public, le leader de Lamuka continue à déplorer un « simulacre d’élections de la honte », ce qui a, selon lui « aggravé la crise de légitimité dans le pays ».
L’ancien député provincial de Kinshasa ne trouve pas d’autre alternative que l’arrestation de tous ceux qui participé à l’organisation de ces élections pour avoir « confisqué le droit du peuple congolais de choisir souverainement ses dirigeants au terme des élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles ».
Comme Fayulu, une bonne partie de l’Opposition a également appelé à l’annulation des scrutins. En réponse, la Cour constitutionnelle a décidé, mardi en marge de la proclamation des résultats définitifs, d’annuler la présidentielle à Masi Manimba dans le Kwilu et à Yakoma dans le Nord-Ubangi pour irrégularités.
Yvette Ditshima