Selon le calendrier du processus électoral 2021-2027 élaboré par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le déploiement du matériel et des outils électoraux vers les sites de vote était prévu au plus tard en juin 2023. A moins de trois mois des scrutins, il est légitime d’interroger la nature et le nombre des kits électoraux, notamment les « machines à voter », ainsi que la capacité de la CENI de les faire parvenir en bon état dans tous les bureaux de vote.
Eu égard à la dimension quasi continentale du territoire congolais et aux difficultés d’accès dans des coins et recoins du pays faute d’infrastructures ou de l’état délabreux des routes, la CENI ferait oeuvre utile de communiquer sur les mesures envisagées ou prises par ses soins pour relever ce défi. Ce, sans repousser les élections dont la confirmation de la tenue à la fin de cette année a été faite par le Chef de l’État du haut de la tribune de la 78ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies.
A la fin de la semaine dernière, la CENI a affirmé avoir réceptionné, à l’aéroport de N’Djili, au total 36 palettes de kits bureautiques représentant 93.846 Kg. D’après la cellule de communication de la centrale électorale, annonçant la nouvelle, ces matériels proviennent de la Chine et devront servir pour la formation des agents ainsi que le vote du 20 décembre prochain.
Mais les détails sur les kits à réceptionner ne permettent pas d’évaluer rigoureusement la portée des outils déja parvenus ni ceux encore attendus. Dans ce contexte où les avions de la compagnie aérienne nationale sont cloués au sol et suite à une certaine crise entre le Gouvernement congolais et la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), la CENI a la responsabilité de rassurer davantage l’opinion nationale, par une communication axée sur l’état des lieux de la mise en oeuvre de son calendrier du processus électoral. A quelques jours de la clôture de la réception des candidatures à la Magistrature suprême, la transparence devrait contribuer à la mobilisation plus accrue des parties prenantes au processus électorale en lui évitant le pénombre.
La rédaction