Martin Fayulu et Augustin Matata Ponyo, candidats déclarés à la présidentielle de 2023, se sont associés à Denis Mukwege, réputé pour ses actions en faveur des femmes victimes de viol, pour prendre position contre le processus électoral tel que conduit actuellement.
Dans une déclaration commune ce lundi, ils exigent une recomposition « urgente » de la CENI et de la Cour constitutionnelle, deux institutions clés qui interviennent dans les résultats des élections.
Les chefs de ces deux institutions sont accusés d’être des proches du chef de l’État.
Matata, Fayulu et Mukwege ont aussi exigé le consensus autour de la Loi électorale, des centres d’inscription d’électeurs et du calendrier électoral.
Publié fin novembre, le calendrier électoral a fait l’objet des vives critiques de la part des acteurs de l’opposition. Ils soutiennent que ce calendrier est « irréaliste et intenable », accusant Denis Kadima d’avoir réduit des centres d’enrôlement dans des bastions hostiles au président Tshisekedi.
Autres exigences de Matata, Fayulu et Mukwege sont :
– la levée de l’état de siège ;
– la sécurisation des élections au Sud-Kivu, Nord-Kivu, Maï-Ndombe, Kwilu, Ituri ;
– l’arrêt de l’instrumentalisation de la justice et des services fiscaux contre les candidats déclarés ou les potentiels candidats présidents de la République ;
– l’arrêt des poursuites à l’encontre de Matata Ponyo conformément à l’article 168 de la Constitution.
Laurent Omba