A 12 jours des élections du 20 décembre, un groupe de candidats à la présidentielle a introduit une requête à la Cour constitutionnelle pour « examen de la régularité du processus électoral en cour ».
Martin Fayulu, Jean-Claude Baende, Théodore Ngoy, Nkema Liloo et les autres mettent en exécution une menace longtemps brandie contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI) .
En novembre, ce groupe avait formulé une série de revendications à la centrale électorale assortie d’un ultimatum de 48 heures.
Dans un communiqué signé le 18 novembre, ce groupe avait décidé de passer à la vitesse supérieure en annonçant qu’il allait saisir la Haute cour après avoir constaté « avec regret » l’incapacité de la CENI à remplir sa mission constitutionnelle et « d’assurer la régularité du processus électoral ».
Devant la Cour constitutionnelle, ces candidats contestent entre autres la « non fiabilité » du fichier électoral, le non-affichage des listes électorales et de la cartographie électorale ainsi que le processus de délivrance des duplicatas de cartes d’électeurs et la privation du droit de vote à une partie d’électeurs.
Ces derniers jours, des rumeurs incessantes sur un possible report des élections ont été propagées, renforcées notamment par un courrier de la CENI sollicitant un « appui logistique » de la présidence pour déployer son matériel dans les sites à « accès difficile ».
Face à cette réalité les voix divergent. Certains candidats à la présidentielle notamment Muzito, ne sont pas totalement opposés à ce report. D’autres par contre écartent toute idée de glissement.
De son côté, la CENI continue de rassurer sur la tenue des élections le 20 décembre alors que l’exécutif, à travers le président de la République, a réitéré vendredi, son engagement à accompagner le processus pour des « élections dans le délai ».
Yvette Ditshima