L’ancien Premier ministre Samy Badibanga Ntita a annoncé samedi son retrait des élections sénatoriales qui se dérouleront le lundi 29 avril dans plusieurs provinces du pays.
Le chef du parti le Progressistes de la RDC, qui critique la la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Cour constitutionnelle, dit motiver sa décision après avoir relevé des failles et corruption dans le système électoral et judiciaire.
« Cette décision s’inscrit dans le prolongement de mes préoccupations croissantes quant aux failles apparentes de notre système électoral actuel, qui semble enclin dans la corruption et à d’autres pratiques illégales », a -t-il déclaré.
Dans cet ordre, il évoque les manœuvres tendant à imposer le choix des députés provinciaux à violer la loi lors de ces scrutins.
« J’ai observé avec consternation des manœuvres tendant à contraindre les députés provinciaux à violer l’esprit de notre Constitution qui dispose que tout mandat impératif est nul. La subordination des députés à des directives des partis ou regroupements entrave gravement leur liberté de conscience et leur capacité à
représenter dignement les intérêts du peuple ».
L’ancien proche d’Etienne Tshisekedi déplore aussi la qualité des décisions rendues par la Haute Cour, dans le cadre des dernières élections législatives nationales et provinciales.
« Je suis troublé par la désacralisation de la Cour constitutionnelle, caractérisée par l’érosion de sa crédibilité, notamment en ce qui concerne ses récentes décisions relatives aux élections des députés nationaux, prises en violations des articles 168 de la Constitution et 74 de la loi électorale. Ces décisions soulèvent des inquiétudes légitimes quant à l’impartialité et à l’indépendance de notre système judiciaire dans le contexte électoral ».
Samy Badibanga était candidat sénateur pour le Kasaï-Oriental. Il a aussi vu dernièrement la Cour constitutionnelle annuler sa décision faisant de lui député national, après le traitement des erreurs matérielles.
Giscard Havril Mane