Le président congolais, tout comme son homologue rwandais, va participer au sommet USA – Afrique qui s’ouvre ce mercredi à Washington.
Félix Tshisekedi est déjà arrivé sur le sol américain depuis lundi. Paul Kagame, lui, a aussi confirmé sa participation à ce rendez-vous.
Ce Sommet peut-il être une occasion de réconcilier les deux présidents qui sont en escalade verbale ouverte ces derniers jours ? Il n’est pas écarté que le président américain, Joe Biden, organise une tripartite pour essayer de rapprocher les deux chefs d’État. Mais ce ne sera pas la première initiative du genre.
En septembre dernier, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le président français Emmanuel Macron avait joué le médiateur. Mais rien n’avait changé par la suite malgré l’engagement de Kagame d’appeler le M23 à cesser les hostilités et à se retirer des territoires conquis.
Au contraire, la rébellion, soutenue par Kigali -selon les convictions et les preuves de Kinshasa et des experts des Nations unies- avait poursuivi ses hostilités, gagnant des localités supplémentaires. C’était encore peine perdue, la tripartite de juillet autour de João Lourenço, le président angolais et président en exercice de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL), médiateur désigné par l’Union africaine.
Des engagements pris devant Biden pèseront plus que ceux pris devant Macron ou Lourenço ? Le dernier appel téléphonique du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Kagame n’a pas non plus bougé les lignes sur le terrain.
Après les rencontres de Luanda et de Nairobi soutenues par la communauté internationale, le M23, mis à l’écart pour avoir refusé de se retirer des zones conquises, a manifesté curieusement sa volonté de se plier aux résolutions de Nairobi qui impliquent une cessation des hostilités pour tous les groupes armés.
La rébellion s’interroge toutefois sur son sort une fois qu’elle va se retirer et déposer les armes. Il se pourrait que le président américain propose une solution dans ce sens. Mais une chose est sûre : un rencontre Tshisekedi – Kagame n’est toujours pas gage d’une désescalade.
Socrate Nsimba