Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a alerté ce vendredi sur de nouveaux déplacements de la population à partir du territoire de Rutshuru.
Ce déplacement est la conséquence des violents combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) dans des localités de ce territoire de Nord-Kivu.
A Kanyaruchinya, bourgade située à la périphérie de Goma, des familles y sont arrivées jeudi dans la journée, a constaté une équipe d’organisations humanitaires en mission pour s’imprégner de la situation humanitaire à la suite de la reprise des combats. Le décompte fait état d’au moins 1 500 personnes déplacées de Rutshuru à Kanyaruchinya depuis le 21 octobre dernier, renseigne la coordination d’OCHA.
« Depuis la reprise des affrontements, près de 40 000 personnes seraient nouvellement déplacées dans le territoire de Rutshuru ; au moins 12 000 autres personnes ont traversé la frontière pour l’Ouganda », a ajouté cette organisation.
Face à cette situation, l’accès est fortement entravé entre la ville de Rutshuru et Goma, empêchant chant les opérations humanitaires, notamment l’acheminement de l’aide dans les régions de Rutshuru et de Kiwanja. Les besoins, a noté OCHA, restent élevés dans tous les secteurs, notamment en vivres, abris, santé et eau, hygiène et assainissement.
Jusqu’aux affrontements de la semaine dernière, a-t-elle poursuivi, les violences entre l’armée congolaise et les M23 ont causé le déplacement d’au moins 186 000 personnes. Au moins 24 sites spontanés ont été créés dans le territoire de Nyiragongo depuis mars 2022, pour héberger près de 22 000 personnes déplacées.
Yvette Ditshima