Le Pape François a eu une séance de catéchèse ce jeudi avec les jeunes catholiques de Kinshasa au stade des Martyrs.
Dans son enseignement, le Souverain pontife a invité ces jeunes à « se donner pour recevoir le pardon » à l’instar d’Isidore Bakanja, patron des laïcs congolais.
« Je pense au bienheureux Isidore Bankaja, un de vos frères qui a été longuement torturé parce qu’il n’avait pas renoncé à témoigner de sa piété et qu’il avait proposé le christianisme à d’autres jeunes », a-t-il évoqué, tout en conviant ses hôtes à suivre le modèle de deux autres figures de l’église d’Afrique et du Congo, Marie-Clementine Anuarite et saint Kizito, décrites comme « exemple d’amour et du pardon ».
« Ils sont des témoins de la foi, des martyrs qui n’ont jamais cédé à la logique de la violence mais ont confessé par leur vie le pardon et l’amour », a prêché le Pape.
Isidore Bakanja etait un jeune congolais né à Bokendela dans l’actuelle province de l’Équateur. Converti au catholicisme, il devient catéchiste laïc. Embauché dans une entreprise coloniale belge, il subit la persécution du directeur de l’agence qui s’oppose avec force à l’évangélisation de ses ouvriers. Fouetté jusqu’au sang, il meurt des suites de ses blessures le 15 août 1909. Il est reconnu par l’Église catholique comme étant un martyr de la foi. Le pape Jean-Paul II l’a béatifié en 1994.
« Il n’a jamais cédé aux sentiments de haine et en donnant sa vie, il a pardonné à son bourreau », a relevé le Pape François.
Le Souverain pontife a insisté que « celui qui pardonne apporte Jésus là où il n’est pas accepté, celui qui ordonne construit son avenir ».
Yvette Ditshima