L’annonce par Moïse Katumbi de sa candidature pour la présidentielle de 2023 a exhumé le débat sur la Congolité.
Quelques soutiens du président Tshisekedi remettent ces derniers jours en question la nationalité congolaise exclusive de l’ancien gouverneur du Katanga.
L’ancien ministre du Budget et cadre au sein du parti de Vital Kamerhe -Union pour la nation congolaise (UNC)- Jean-Baudouin Mayo, a affirmé dans une vidéo très partagée sur les réseaux sociaux que Moïse Katumbi aurait perdu la nationalité congolaise du fait qu’il posséderait des passeports des pays étrangers.
Mais pour le président du parti Conade (Conservateurs de la nature et démocrates), Moïse Moni Della, c’est tout simplement un « débat de caniveau».
Cet allié d’Ensemble pour la République estime que la nationalité congolaise de Moïse Katumbi ne peut souffrir d’aucune contestation.
« Il n’y a pas longtemps, Moïse Katumbi a obtenu son passeport par le canal de la présidence de la République. Ça vaudrait dire qu’on avait donné le passeport congolais à un étranger ? », s’interroge-t-il à INFOS.CD.
L’ancien vice-ministre de l’Information et Médias s’attaque aussi au projet de loi de l’ancien candidat à la présidentielle Noël Tshiani qui soutient l’idée de réserver les hautes charges de la République, notamment la magistrature suprême, aux seuls Congolais nés de père et de mère d’origine.
« Ce serait une loi scélérate, raciste et même raciale. C’est un texte anticonstitutionnel, criminel, conflictuel qui peut déchirer la nation congolaise», prévient-il.
Moïse Moni Della a participé ce mardi à l’ouverture du Congrès d’Ensemble pour la République, en tant que responsable d’un parti allié.
Socrate Nsimba