Selon une évaluation réalisée par « Climate focus », la déforestation a diminué de 6,3% l’année dernière. Pour les experts climat, ce n’est pas une bonne nouvelle, car pour atteindre les objectifs fixés et mettre un terme au phénomène d’ici 2030, il faudrait que la déforestation baisse de 10% par an.
« Chaque fois que ce seuil n’est pas atteint, les efforts à fournir l’année suivante sont d’autant plus colossaux », affirment-ils.
L’étude tente de démontrer qu’un an après la déclaration de Glasgow, en marge de la COP26, les progrès enregistrés dans la lutte contre la déforestation sont trop modestes et « la trajectoire prise par les États, à de rares exceptions près, n’est pas la bonne ».
« C’était il y a un an, lors de la COP26 en Écosse. 145 Etats s’engageaient, par le biais de la ‘‘ Déclaration de Glasgow ’’ à mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des terres d’ici à 2030. Une condition indispensable pour espérer atteindre la neutralité carbone en 2050, mais aussi pour enrayer l’érosion de la biodiversité », a noté cette étude.
Elle a révélé que dans les forêts tropicales, qui sont aussi les plus grands réservoirs de biodiversité, la baisse de la déforestation n’a atteint qu’un petit 3%. Pire, au Brésil, en RDC, au Paraguay et en Bolivie, la déforestation a même augmenté, selon « Climate focus ».
Elle a relevé un point noir dans ce tableau qui concerne les grandes entreprises agricoles mondiales. Seules un quart d’entre elles ont annoncé un programme clair pour lutter contre la déforestation.
La note positive, ont signifié les experts, provient de l’Asie tropicale qui est sur la bonne trajectoire pour 2030. L’Indonésie connaît par exemple une baisse régulière de la déforestation depuis 5 ans. En Afrique, certains pays comme la Côte d’Ivoire, le Ghana ou la Tanzanie font aussi figure de bons élèves en la matière.
DM