À la veille du verdict très attendu de la Cour constitutionnelle dans le dossier Bukanga-Lonzo, des députés nationaux ont exprimé volonté de faire avancer un projet de résolution visant à soutenir les immunités parlementaires de leur collègue, l’ancien Premier ministre, poursuivi pour détournement de fonds dans la gestion de ce projet agro-industriel.
A l’absence de Vital Kamerhe, en déplacement, c’est le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean- Claude Tshilumbayi qui a présidé la plénière de ce mardi à la chambre basse du Parlement.
Face à la pression de député dans l’affaire Bukanga-Lonzo impliquant leur collègue Matata Ponyo, Tshilumbayi a rappelé que Vital Kamerhe avait déjà engagé des démarches auprès du président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, et du Chef de l’État, pour examiner la situation de Matata Ponyo.
Alors que la Cour devrait prononcer son verdict ce mercredi, le premier vice-président de la chambre basse a demandé à ses collègues de ne pas ouvrir un nouveau débat en l’absence du président de la chambre, tant que celui-ci n’a pas présenté de rapport sur ses initiatives.
Tshilumbayi a insisté sur l’importance de respecter la cohérence institutionnelle et de ne pas encombrer la démarche en cours.
« Ce serait un manque de respect de lancer ce débat pendant que le président de l’Assemblée, à qui nous avons confié cette mission, poursuit son travail », a-t-il déclaré. Il a également souligné que le bureau de l’Assemblée suivait de près l’évolution de cette affaire.
Le 23 avril dernier, le procureur général près la Cour constitutionnelle a requis vingt ans de travaux forcés et d’inéligibilité contre Matata Ponyo, ainsi que son arrestation immédiate. Des peines ont également été demandées contre ses co-accusés, dont l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Déogratias Mutombo, et l’homme d’affaires sud-africain Christo Grobler, pour leur implication présumée dans la débâcle du projet.
Les prévenus, absents à la dernière audience, ont été jugés par défaut. Le procès s’est poursuivi sur la base des dépositions des inspecteurs de l’Inspection générale des finances (IGF), qui avaient conduit l’enquête.
Giscard Havril Mane