La réparation dans l’affaire opposant le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre Germain Katanga, un chef rebelle, a fait l’objet d’une conférence de presse animée vendredi par le bureau de cette juridiction en RDC.
La CPI, a fait savoir sa représentation à Kinshasa, a finalement décidé d’accorder des réparations individuelles et collectives aux victimes de ce seigneur de guerre congolais qui a régné en Ituri à la tête de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI).
Cette décision est une première dans l’histoire de la CPI. Les réparations sont évaluées à 250 dollars par victime.
Dans son ordonnance, la CPI reconnaît que ce « montant symbolique ne vise pas à indemniser les préjudices dans leur intégralité, mais à soulager les préjudices subis par les victimes ».
L’ampleur du préjudice physique, matériel et psychologique subi par ces victimes, avait pourtant été évaluée par la Cour à 3.752.620 de dollars.
Mais, le montant total de la responsabilité de Germain Katanga a été arrêté à 1 million de dollars.
Ainsi, la CPI a également accordé des mesures de réparation collective, demandées par le représentant légal des victimes. Notamment le soutien au logement, à une activité génératrice des revenus, à l’assistance en matière d’éducation et au soutien psychologique.
Arrêté à Kinshasa en mars 2005 puis transféré à La Haye en octobre 2007, Germain Katanga a été condamné à 12 ans d’emprisonnement pour des crimes contre l’humanité comme l’attaque contre les populations de Bogoro de 2003 en Ituri, la destruction des propriétés et pillage en tant que crime de guerre.
Sa condamnation, prononcée en mars 2014, est la toute première décision judiciaire définitive de l’histoire de la CPI.
Dieumerci Diaka