La 11e réunion du mécanisme régional de surveillance de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba aura lieu ce vendredi à Bujumbura, capitale du Burundi
A cette rencontre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est attendu. Son agenda prévoit son arrivée le même vendredi à Bujumbura.
Au cours de la réunion, les différentes parties vont faire le point sur les avancées et les difficultés dans la mise en œuvre de l’accord signé à Addis-Abeba il y a 10 ans, confient des sources concordantes.
La mise en œuvre des dispositions prises dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi sur le retrait du M23, sera également évoquée.
Une autre matière à l’ordre du jour de cette réunion est la recherche des voies pour la désescalade entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
À l’occasion, le chef de l’ONU aura des échanges avec tous les dirigeants de la région qui prendront part à cette réunion, précise-t-on.
Bien avant la réunion, Antonio Guterres devra évoquer la question de la pacification de l’Est de la RDC avec le président kenyan William Ruto lors d’un dîner d’Etat à Nairobi ce mercredi.
La réunion de Bujumbura se tiendra dans un climat de tension entre Kinshasa et Kigali. Depuis la résurgence de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC suite à l’activisme des rebelles du M23, Kinshasa accuse Kigali d’être le parrain de ce groupe terroriste et de saboter l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ainsi que les dernières résolutions de Nairobi et de Luanda.
La semaine dernière, les autorités de Kinshasa affirmaient que les « efforts sont annihilés par la mauvaise foi du Rwanda, qui agit via des infiltrations multiples et influence sur le mouvement des terroristes M23 ».
En mars dernier, devant la presse à Goma, Michel Xavier Biang, représentant de l’ONU avait indiqué que « 10 ans après la signature de l’accord-cadre d’Addis Abeba, cet accord reste et demeure la boussole qui doit guider l’action de la communauté internationale ».
Il avait affirmé en outre que « le rétablissement de la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo nécessite l’engagement de l’ensemble de la région ».
Giscard Havril Mane