L’Alliance pour le changement (A.Ch) dénonce, dans une déclaration faite mercredi, soit 24 heures après la mise en détention provisoire de son président Jean-Marc Kabund, l’instrumentation de l’Assemblée nationale par le pouvoir de Tshisekedi.
«Le Bureau de l’Assemblée nationale est devenu une malheureuse caisse de résonnance du pouvoir Tshisekedi», fustige-t-il.
Conduit par Christophe Mboso, le Bureau de Assemblée nationale a levé les immunités de Jean-Marc Kabund sans que ce dernier, qui a décliné deux fois son invitation, ne se soit défendu. Ce qui a permis au Procureur général près la Cour de cassation de placer ce député national sous mandat d’arrêt provisoire mardi.
Son parti considère que le régime de Félix Tshisekedi Tshilombo se caractérise par l’instrumentalisation de la justice, des services publics de l’État et de l’Assemblée nationale.
Il dénonce ainsi le non respect de la procédure.
«(…) La Cour de cassation est la seule juridiction compétente pour autoriser la mise en détention préventive dont elle détermine les modalités dans chaque cas. La detention préventive est remplacée par l’assignation en residence surveillée. Malheureusement, le président Jean-Marc Kabund a été emmené manu militari à la prison centrale de Makala dans l’indifférence totale des dispositions précitées», déplore l’A.Ch, qui fonde son argumentaire sur la Constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Jean-Marc Kabund est poursuivi pour injures et diffamation contre le chef de l’État et les institutions du pays.
Chaly Sunda