Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, ne cache plus l’empressement du gouvernement pour le début effectif du retrait de la mission des Nations-Unies (MONUSCO).
Dans une longue correspondance adressée le 1er septembre au président du Conseil de sécurité, le chef de la diplomatie congolaise a carrément établi un bilan largement négatif des 24 ans de présence des forces onusiennes en RDC.
« La Monusco a perdu sa crédibilité et la confiance des Congolais », a-t-il écrit, rappelant notamment les manifestations anti-Monusco de juillet 2022 qui avaient fait au moins 30 morts au Nord-Kivu.
Lors de son déploiement en 1999, la MONUC (Mission des nations unies au Congo) avait comme objectif de travailler pour le retour de la paix dans un contexte marqué par l’éclatement de la RDC en trois grandes administrations : le gouvernement central d’un côté , la rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’autre et la rébellion du Rassemblement des congolais pour démocratie (RCD) d’un autre côté.
En 2010, la mission s’est muée en Monusco avec un mandat de stabilisation après une transition politique ayant réconcilié les belligérants et la tenue des premières élections pluralistes en 2006.
« En 14 ans de présence, son bilan [de la Monusco] est mitigé et son efficacité de plus en plus mise en cause », résume Lutundula.
Le mercredi dernier à Goma, au moins 43 membres d’une secte politico-religieuse ont été tués par l’armée alors qu »ils avaient de manifester contre la présence de la Monusco.
Socrate Nsimba