Il est considéré comme l’un des pionniers de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Corneille Mulumba ne cache pourtant pas sa déception dans le fonctionnement actuel du parti.
Invité par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli, qui présentaient ce mercredi à Kinshasa deux rapports de leurs études sur l’UDPS et le PPRD, Corneille Mulumba a craché le morceau : « L’UDPS n’est pas au pouvoir ».
Selon lui, Felix-Antoine Tshisekedi qui « a fait appel à ses amis » est président de la République et doit assumer, seul, ses actes.
« Est-ce que quelqu’un qui a combattu pour la souveraineté peut pas aller signer des contrats autorisant les militaires de l’EAC d’entrer dans l’Est du pays ? », s’interroge-t-il donnant un exemple parmi tant d’autres qui ferait qu’il ne peut partager ce que l’actuel président fait actuellement à la tête du pays.
Quant au fonctionnement actuel de l’UDPS, il est loin d’être démocratique, selon Corbeille Mulumba.
« Felix-Antoine Tshisekedi parle de sa vision. Je n’ai pas à assumer ce qu’il fait. Lorsqu’on designe son remplaçant au parti et celui-là désigne celui qui doit être son Secrétaire général, peut-on parler de la démocratie ? Tshisekedi a fait appel à ses amis alors qu’il devait faire appel à ceux qui ont combattu pendant 40 ans », déclare Corneille Mulumba.
Il estime en outre que l’appellation UDPS/Tshisekedi est une « aberration politique ». Il faudrait, selon lui, organiser un congrès de refondation de l’UDPS.
Après 37 ans dans l’opposition, l’UDPS a vu son président national, Félix-Antoine Tshisekedi, être élu président de la République au terme de la présidentielle de 2018.
Socrate Nsimba