À l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, le Groupe des ambassadeurs francophones (GAF) en RDC a publié une déclaration ce jeudi 20 mars, réaffirmant son attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration lue sur la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) par l’ambassadeur de Suisse, Chasper Sarott, les diplomates ont exprimé leur préoccupation face à la dégradation sécuritaire dans l’Est du pays.
« Nous réaffirmons notre attachement à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de tout pays francophone et de la République démocratique du Congo en particulier. Nous attachons la plus grande importance au respect de ce principe », a déclaré le GAF.
Le groupe pointe du doigt l’offensive menée par le M23 avec le soutien de la Force de défense rwandaise (RDF), qui a conduit à la prise de Goma et Bukavu, respectivement le 28 janvier et le 14 février 2025.
« Nous nous inquiétons des conséquences humanitaires dévastatrices de cette offensive et des violations des droits humains commises à l’égard des populations, en particulier les cas de violence sexuelle à l’égard des femmes et le recrutement forcé d’enfants soldats », ont alerté les ambassadeurs.
Face à cette situation, ils appellent à un cessez-le-feu immédiat et exigent le retrait total du M23 des zones occupées.
« Nous demandons aux forces de défense de tous pays tiers non invités de cesser tout soutien aux groupes armés et de se retirer immédiatement et sans condition du territoire congolais », insiste la déclaration.
Le GAF soutient les efforts diplomatiques menés par la SADC, l’EAC et l’Angola, et encourage la mise en œuvre des processus de Luanda et de Nairobi pour parvenir à une solution pacifique et durable.
Enfin, les diplomates dénoncent l’exploitation et l’exportation illégale des ressources naturelles congolaises et appellent à des mécanismes de traçabilité au niveau régional pour lutter contre ce pillage.
« Nous réitérons notre soutien à la population congolaise, première victime de ce conflit », conclut le GAF, tout en exhortant la communauté internationale à accentuer la pression sur les acteurs impliqués et à soutenir activement les initiatives de paix.
Yvette Ditshima
