A un peu plus d’une année des élections générales, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe n’a pas encore choisi officiellement son candidat à la présidentielle.
Lundi, à la faveur de la première réunion du Bureau politique élargi post-acquittement de leur leader, cadres et militants de l’UNC ont été appelés au « pardon » et à la « cohésion ».
Pardonner qui? A quel sujet ? Ces interrogations et tant d’autres ont davantage eu le mérite d’être posées quand, dès le lendemain de cette réunion tenue à Kinshasa, Jeune Afrique a révélé les déclarations d’un élu du parti de Kamerhe, insistant sur la « gratitude » dont l’UNC devrait faire preuve en 2023 vis-à-vis de Félix Tshisekedi, candidat déclaré à la prochaine présidentielle.
« Nous n’avons pas encore reçu de consigne formelle mais tous les signaux vont dans ce sens : sous l’impulsion de Vital, notre parti soutiendra Félix… Nous n’avons pas d’autre choix. Nous savons qu’en échange de l’acquittement de notre leader, il faut un renvoi d’ascenseur ».
Ces propos poussent d’aucuns à s’interroger si l’acquittement de Vital Kamerhe, condamné en juin 2020 à 20 ans de prison pour détournement des deniers publics et corruption, avant que la peine ne soit ramenée à 13 ans de servitude pénale en 2021, était politiquement motivé.
« Si c’est la justice divine qui l’a acquitté, alors ce Dieu s’appelle Félix Tshisekedi. C’est évident. Sinon, si la justice n’était pas inféodée, pourquoi lui renvoyer l’ascenseur ? », a réagi un internaute sur Twitter.
Hier, Kamerhe demandait-il à ses ouailles de pardonner au président Tshisekedi, longtemps considéré comme l’instigateur de ses déboires avec la justice ? Dans l’opinion, d’aucuns pensent que comme en 2018, VK va soutenir la candidature de Félix Tshisekedi. Tant pis pour l’accord de Nairobi signé entre les deux personnalités et qui prévoyait qu’en 2023, ce soit le tour de Tshisekedi à soutenir Kamhere. La Realpolitik oblige.
LOI