Deux jours après le début de la session inaugurale de la 4e législature de la IIIe République, 5 regroupements de l’Union sacrée ont dénoncé, ce mercredi à Kinshasa, « l’opacité délibérément entretenue par la CENI » dans la publication des « résultats détaillés » des législatives nationales du 2p décembre dernier.
Ces regroupements n’ont tous pas atteint le seuil d’éligibilité, fixé à 1% des suffrages valablement exprimés, selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
L’AAND de Mutombo Mbwebwe, le RDT de Sylvain Mutombo, REPOP de Claude Ibalanky, 1A/A de Vidiye Tshimanga et l’ADRP de François Rubota reprochent à la CENI d’avoir fait des détails des scrutins législatifs un « secret d’État ».
Sylvain Mutombo et ses alliés de circonstance ne comprennent pas en effet que « seize jours après la publication des résultats provisoires, la CENI n’a toujours pas rendu les résultats détaillés des candidats députés provinciaux, des partis et regroupements politiques dits n’avoir pas atteint le seuil national d’éligibilité ». Une attitude qui, selon eux, viole l’esprit de l’article 71 de la Loi électorale.
« La publication partielle des résultats globaux et non détaillés par la CENI, affichant seulement ceux des candidats appartenant aux partis et regroupements politiques dits avoir atteint le seuil national d’éligibilité, ne donne nullement la lisibilité de la situation globale de chaque circonscription électorale et entretient un flou artistique dont les raisons demeurent un mystère », font remarquer les cinq regroupements.
En d’autres termes, Sylvain Mutombo et ses compères sont convaincus « d’avoir atteint le seuil » et sont donc « scandalisés d’être classés par la CENI comme ne l’ayant pas atteint ».
Tout en réaffirmant leur « soutien » et « loyauté » à Félix Tshisekedi, dont l’élection « demeure incontestable », ces 5 regroupements exigent la publication « impérative » et « intégrale » des résultats des législatives nationales, « sans omettre aucun candidat » et ce, avant « tout examen des requêtes soumises à la Cour constitutionnelle ».
Après avoir publié la liste des élus, la CENI avait également mis à la disposition du public un document de plus d’un millier de pages reprenant la « liste globale » des candidats aux législatives nationales et les voix obtenues par chacun, sans toutefois préciser ces suffrages « bureau par bureau ».
Yvette Ditshima