Le président Félix Tshisekedi est revenu, ce jeudi au cours d’un briefing avec la presse, sur l’autorisation accordée au gouvernement Sama d’expédier les affaires courantes, malgré la démission du Premier ministre et d’une trentaine de ministres élus députés.
Après cette décision du chef de l’État, qui a pris à contre-pied un arrêt de la Cour constitutionnelle, plusieurs juristes et membres de l’opposition ont dénoncé une « violation intentionnelle » de la Constitution. Félix Tshisekedi n’est pas de cet avis.
« Je n’ai pas l’impression d’avoir violé la Constitution », a déclaré haut et fort Tshisekedi qui dit être guidé par un seul idéal : « le salut du peuple ».
« Je crois que je suis le mieux placé pour observer et comprendre où est le salut du peuple, et en ce moment, le pays fait face à une situation particulière », s’est-il justifié, citant notamment les aspects sécuritaires, financiers, diplomatiques et budgétaires particuliers.
En autorisant au gouvernement de rester en fonction, Tshisekedi dit avoir refusé de mettre « le pays en difficulté et dans une situation de fragilité » juste sur base d’un règlement.
« J’ai demandé conseil aux juristes et ils m’ont dit qu’il y a aussi l’article 110 de la Constitution qui stipule que lorsque le Premier ministre dépose la démission de son gouvernement, il expédie les affaires courantes immédiatement après. C’est ce que je lui ai demandé », a clarifié le chef de l’État congolais.
Les « ministres-députés » n’auront nullement droit à un double émolument alors que leurs suppléants vont normalement siéger à l’Assemblée nationale « jusqu’au moment où il y aura un nouveau gouvernement ».
Yvette Ditshima