Le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan s’est dit favorable à la création d’un tribunal mixte à la fois national et international afin que justice soit faite pour des crimes de guerre commis à l’Est de la RDC.
Karim Khan s’est exprimé ce jeudi sur France 24, en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York.
« Je ne suis pas compétent pour créer des institutions de cette nature. C’est aux Etats de le faire, à la RDC. Le président Tshisekedi s’est déclaré prêt », a fait savoir Karim Khan.
Ce tribunal, selon le procureur de la CPI, fonctionnera un peu comme le Tribunal spécial pour la Sierra Léone (TSSL). Entre 2002 et 2013, le TSSL avait jugé les plus importants responsables des crimes commis durant la guerre civile sierraléonaise.
Pour cela, Karim Khan s’est félicité de l’annonce faite par le Commissaire européen de la justice, Didier Reynders, lors de sa récente visite à Kinshasa, de la tenue, l’an prochain, d’une conférence internationale entre la RDC, l’Union européenne, le bureau de la CPI et l’Union africaine.
« Nous espérons créer un nouveau paradigme, une nouvelle structure, qui ne sera pas forcément pilotée par la CPI, afin d’aller plus en détail et de faire en sorte que ces individus et ces seigneurs de guerre dans les différentes parties de la RDC soient jugés. Il faut que l’abcès soit crevé », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter :
« Je suis prêt à assister la nouvelle entité, s’il y a une volonté politique ».
Il a dit compter sur la coopération de l’ONU, des autorités régionales, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de la société civile «afin que justice soit faite ».
Djo Kabika