L’opposant congolais Martin Fayulu a adressé une correspondance aux chefs d’États membres de l’Union africaine dans laquelle il a abordé la « crise sécuritaire » résultant des attaques des éléments du M23, « soutenus par le Rwanda et l’Ouganda ».
Alors que cette guerre d’agression a déjà fait des millions de victimes à l’Est de la RDC, le leader de l’Ecide a évoqué « l’urgence » de trouver une solution au conflit. Ceci passe, selon lui, par des réponses aux questions des FDLR rwandais et des ADF ougandais.
L’opposant congolais a ainsi souhaité le transfert de ces deux factions rebelles « hors du territoire congolais afin d’enlever aux dirigeants rwandais et ougandais le prétexte de la présence de leurs troupes respectives à l’intérieur de la RDC ».
Réunis en sommet ordinaire à Addis-Abeba, les chefs d’État et des gouvernements des pays membres de l’Union africaine ont également été priés par Fayulu de « condamner formellement le Rwanda et l’Ouganda pour avoir déstabilisé la RDC ».
Le candidat arrivé 3e à la présidentielle de décembre 2023 espère également la mise en place d’un « mécanisme de cessation d’hostilités engagées par le M23 sous la direction de l’armée rwandaise ».
Présent à Addis-Abeba, le président congolais a rencontré, en marge de ce sommet, son homologue rwandais alors que l’institution panafricaine pousse les deux parties à un « dialogue direct ». Ce que Kinshasa rejette dans le contexte actuel d’occupation de ses terres par le M23, supplétif de l’armée rwandaise. Félix Tshisekedi a affirmé du reste être ouvert à la paix, « mais pas à n’importe quel prix ».
Djesany Sundi