Révoqué vendredi dernier par le gouverneur de la province du Kongo Central suite à un vote des députés provinciaux, l’ancien ministre provincial de l’Intérieur, Constant Mamvidila, est convoqué lundi devant la Cour de cassation dans le cadre d’un procès en flagrance.
D’après un mandat d’amener émis par le procureur général près la Cour de cassation, Constant Mamvidila est poursuivi pour un acte de torture ayant suscité l’indignation générale après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, l’ancien ministre est vu ordonnant le fouettement d’un citoyen en présence de ses enfants dans un conflit concernant la vente de terres à Mbanza-Ngungu.
« Attendu que cette infraction est punissable de deux mois ou plus de servitude pénale, qu’il existe contre l’inculpé des indices graves de culpabilité et qu’il y a lieu de craindre qu’il ne tente de se soustraire par la fuite aux poursuites ou de faire disparaître les preuves de cette infraction », indique le document.
Cet acte, jugé dégradant et en violation de la dignité humaine, a conduit les députés provinciaux à voter à l’unanimité pour sa révocation lors de la plénière. Le gouverneur du Kongo Central a ensuite acté cette décision, renvoyant l’ancien ministre de ses fonctions.
Constant Mamvidila se trouve actuellement à Kinshasa, où il devrait comparaître lundi devant les juges de la Cour de cassation. Ce procès, qualifié d’exemplaire, vise à clarifier les circonstances de l’incident et à statuer sur les responsabilités.
Dieumerci Diaka