Qu’est-ce qui s’est passé le mercredi de la semaine dernière à Goma lors des manifestations anti-Monusco initiées par les Wazalendo et réprimées dans le sang par les forces de sécurité ?
Peter Kazadi, ministre congolais, a répondu mercredi à cette question lors du briefing presse hebdomadaire du gouvernement organisé par son collègue de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
Peter Kazadi, qui a dirigé une mission du gouvernement à Goma au sujet de cet évènement tragique, a indiqué que l’armée n’est pas intervenue à 3 heures du matin, mais plutôt à 6 heures.
Une certaine opinion a rapporté que la manifestation des Wazalendo a été réprimée avant même qu’elle ne débute, autour de 3 heures du matin, alors que les manifestants, membres d’une secte, se trouvaient encore en veillée de prière.
« L’unité spéciale est arrivée pour prévenir le mouvement remarqué du côté rwandais. Ce n’était pas pour s’attaquer aux civils mais pour faire une marche de dissuasion, d’alerte face aux velléités des Rwandais qui s’étaient mobilisés dans nos frontières. Malheureusement, sur leur chemin, ils ont été alertés sur le kidnapping d’un policier. Ces unités ont pensé aller récupérer le policier qui était entre les mains de la secte », a relaté le ministre de l’Intérieur.
Et de poursuivre :
« Les unités spéciales ont trouvé des personnes en armes blanches, bâtons, lances pierres et une discussion vive s’est engagée pendant les négociations. On a tenté d’arracher l’arme à un militaire qui n’a pas su se maîtriser. C’est là qu’il a tiré ».
Peter Kazadi, après avoir livré sa version des faits, a dénoncé une « tentative de récupération pour charger le gouvernement ».
Il a toutefois reconnu que « des failles sécuritaires » ayant conduit aux événements tragiques du 31 août.
« C’est ce qui justifie la suspension de certains responsables de la police et de l’armée », a-t-il expliqué.
Yvette Ditshima