Au cours du briefing presse co-animé lundi avec son collègue de la Communication, le ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Marc Ekila, a informé de sa décision interdisant la navigation de « toutes les baleinières vieilles de plus de 5 ans ».
Cette décision s’ajoute aux mesures prises depuis le 12 septembre dernier pour garantir la sécurité des passagers à bord des moyens de transport fluviaux.
Parmi ces mesures, l’identification des unités flottantes sur le fleuve Congo, le Check up du bateau et la vérification du profil du personnel.
Le ministre Marc Ekila a tapé du poing pour la stricte observance de ces mesures après le naufrage de la baleinière Mapamboli, intervenu la nuit de vendredi à samedi dernier sur le fleuve Congo près du port Bankita à Mbandaka, chef-lieu de l’Équateur.
Il a par ailleurs informé qu’une commission d’enquête a été mise en place pour établir les responsabilités.
Cette commission, a-t-il fait savoir, est conduite par le vice-gouverneur de l’Équateur, Taylor Nganzi, conjointement avec le représentant de l’ANR et le commissaire fluvial.
Il ressort de premières actions menées par la commission d’enquête que « le propriétaire de la baleinière n’est pas encore trouvé, (que) un certain monsieur René et le conducteur serait en fuite ».
« Le commissaire qui était en poste la nuit est suspendu pour avoir autorisé l’embarcation la nuit », a rapporté le ministre Marc Ekila, tout en assurant que les investigations se poursuivent pour retrouver toutes les personnes en cavale.
Par ailleurs, Marc Ekila a fait savoir que la ministre de la Justice pour que ce drame ne reste pas impuni.
« Nous avons convenu qu’il doit s’ouvrir sur place une formation judiciaire qui doit conduire à un procès en flagrance contre l’armateur, le gérant et le conducteur », a-t-il soutenu, non sans regretter la fréquence de ce type d’accidents sur le fleuve.
Il en a dénombré 88 depuis le début de l’année 2023. Près de 80% de ces accidents, selon Marc Ekila, concernent les embarcations en bois.
Le naufrage de la baleinière Mapamboli a fait au moins 40 morts et plus de 100 disparus.
Selon le ministre Marc Ekila, cet accident est d’abord dû à « la surcharge », et à « l’embarcation nocturne », pourtant interdite.
Yvette Ditshima