Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, soutient les propos tenus dimanche par le président de la République, mettant en garde ses détracteurs.
« Je ne serai jamais, au grand jamais, le fossoyeur du Congo et du Congolais. Je m’attaquerai sans hésitation, à tout Congolais qui mettrait en danger la sécurité et la stabilité du pays. Peu importe ce qu’on en dira : violation de la démocratie, privation de la liberté… Démocrate je le suis. Démocrate, je le serai. »
Devant plus de 20 mille personnes réunies dimanche au stade Kashala Banzola de Mbuji-Mayi pour la messe jubilaire de Mgr Bernard Kasanda, le président Félix Tshisekedi a voulu répondre à ses détracteurs. Des propos diversement interprétés dans l’opinion selon qu’on soit d’un tel ou tel autre bord politique.
Si des opposants y ont vu une dérive autoritaire du président à l’approche des élections prévues le 20 décembre, pour le porte-parole du gouvernement, rien de tel.
« Il y a aucune dérive autoritaire lorsqu’il faut faire respecter l’autorité de l’Etat », a commenté Patrick Muyaya sur le plateau de TV5 Monde.
Pour lui, on ne peut pas empêcher aux services de sécurité de faire leur travail lorsque « nous percevons des comportements [dans le chef de certains opposants] qui peuvent toucher à la sécurité ». Il accuse l’opposition de miser sur la violence, se sachant perdant par la voix des urnes.
Après Salomon Idi Kalonda le 30 mai dernier, l’opposant Franck Diongo a été arrêté en début de semaine dernière par des renseignements militaires.
Le premier est soupçonné de collusion avec les responsables du M23 et des officiels rwandais, en plus de détenir « illégalement » une arme à feu et de se faire protéger sans autorisation par des militaires. Pour le second, ses infractions ne sont pas encore connues.
Socrate Nsimba