Candidat à la présidentielle du 20 décembre prochain, Delly Sesanga a présenté, ce samedi à Kinshasa, son projet de société qu’il entend appliquer une fois élu à la magistrature suprême.
Dénommé « La refondation du Congo », ce projet est chiffré à 110 milliards pour un quinquennat dont 10% seront alloués à l’armée de « manière à accroître sa force de frappe pour mieux enrayer l’agression dont le pays est régulièrement victime dans sa partie orientale».
Le projet de société de Sesanga renferme 35 mesures pour parvenir à la refondation de la RDC. Celles-ci sont réparties en 5 axes principaux que sont :
– Gagner la paix, sécuriser le territoire et garantir l’indépendance nationale ;
– Unifier le territoire national pour favoriser la circulation des personnes et des biens ;
– Restaurer l’intérêt général et le sens du bien commun ;
– Protéger les congolais par le renforcement des services publics ;
– L’emploi par une croissance diversifiée et inclusive en sortant de l’économie de rente.
En outre, Delly Sesanga entend, dans son action en tant que président de la République, asphalter, en moyenne, 1000 Km de routes chaque année.
« Pour développer le pays, les infrastructures sont une priorité au même titre que l’armée. Il nous faut au Congo, à peu près ces 20.000 kilomètres pour relier l’ensemble des provinces entre elles », a-t-il expliqué, avant de mettre l’accent sur le respect des lois de la République.
« Faire respecter la Constitution, les lois, les institutions et l’esprit de la République sera la priorité permanente de la fonction présidentielle », a dit le président d’Envol.
Delly Sesanga a par ailleurs promis de restaurer la présidentielle à deux tours tel que prévu dans la forme initiale de la Constitution congolaise en vigueur.
Cette élection a été ramenée à un seul tour la veille du scrutin de 2011 au cours duquel l’ancien président Joseph Kabila devrait briguer un deuxième mandat.
Delly Sesanga entend également lutter contre le « culte de la personnalité du président qui accapare l’espace public, les médias et le fonctionnement de toutes les institutions ».
Aussi, le président d’Envol envisage de
– restaurer l’image de prestige et la crédibilité de la fonction présidentielle au service du bon fonctionnement régulier des pouvoirs publics ;
– rendre au gouvernement la plénitude de la conduite des affaires de la Nation et sa pleine responsabilité vis-à-vis des organes constitutionnels de contrôle, notamment le Parlement ;
– rétablir le fonctionnement constitutionnel normal des organes suprêmes de nos processus législatifs et électoraux : la Cour Constitutionnel et la CENI ;
– permettre au Parlement d’exercer pleinement sa fonction de contrôle garantissant l’indépendance du juge et de la Justice ;
– dépénaliser les délits de presse et renforcer la protection des sources ;
– ouvrir les médias publics au pluralisme politique et social de la Nation ;
– engager le pays sur la voie de la réforme du système électoral et réformer la CENI pour garantir des élections libres, démocratiques et transparentes et assurer un processus de transition du système électoral vers plus de garantie et de confiance de toutes les parties prenantes ;
– réformer la législation sur les partis politiques pour en réduire démocratiquement le nombre et simplifier le jeu électoral.
Yvette Ditshima