Le ministère public a requis trois ans de prison ferme contre l’opposant Jean-Marc Kabund, accusé d’offense au chef de l’Etat et propagation des faux bruits.
Le requisitoire a été prononcé à l’audience publique de ce lundi devant les juges, à la prison centrale de Makala.
La défense, elle, plaide pour un acquittement. Lors de la dernière audience, Jean-Marc Kabund avait assumé ses propos tenus les 18 juillet lors de la sortie officielle de son parti, Alliance pour le changement (A.ch).
Ce jour-là, il avait notamment affirmé que Félix Tshisekedi constitue un « danger à la tête du pays » et avait évoqué, sans plus de détails, des cas de blanchiments d’argent des dignitaires du régime.
Le verdict de cette affaire est annoncée pour le 6 septembre.
La famille politique de Jean-Kabund dénonce un procès politique. Son porte-parole qui regrette que l’audience soit délocalisée, estime que « cette pratique dévalue non seulement la Cour de Cassation, mais tout l’appareil judiciaire de notre pays (instrumentalisation) ».
L’ancien président ai de UDPS, devenu opposant, a passé déjà une année à la prison centrale de Makala, alors qu’il avait obtenu de la Cour de cassation une assignation à résidence surveillée.
Yvette Ditshima